
- Hum... Hum-hum... Oui ne t'en fait pas... Et toi ? Tu as prit tes antidépresseurs ?... Ah, oui, lui aussi va bien... Dis-moi, pour ton curry, comment tu doses l'épices ? J'ai oublié et on se plain toujours que c'est trop fort... Ah, ne te moque pas de moi ! Je tiens le téléphone avec mon épaule, je ne peux pas l'éloigner ! Ton rire, bien que je l'adore, me perce actuellement les tympans... Aaah, merci... Oh, tu fais donc comme ça ! Ah oui, merci ! Oui je te ferais des Onigiris quand tu rentreras ! Merci encore et au revoir Yuka !
Satoshi raccrocha et mélangea les épices qu'il fallait avec un sourire victorieux sur le visage. Cinq ans étaient passé depuis les événements à Heavenly host. Sa jeune soeur à qui il parlait était devenu une adorable jeune femme étudiant dans une université de commerce.
Bien qu'étant pratiquement adulte, elle faisait encore plus jeune par son comportement. Elle avait beaucoup de succès avec la gente masculine mais depuis qu'elle avait faillit mourir de la main de Yuuya, chose qu'elle avait révélé à son frère, elle craignait les garçons populaires. Le seul qui réussi à la combler fut un petit informaticien enrobé qu'elle avait rencontré en stage professionnel. Satoshi avait été surprit que sa si jolie cadette finisse avec un type comme ça. Il devait cependant admettre qu'il prenait correctement soin de Yuka, la chérissant et la gâtant autant que possible. Rien qu'à l'instant, au téléphone, la jeune femme lui expliquait avec une joie démentiel que son Suchio lui avait offert une peluche de chat aussi grande qu'un enfant. Rajoutant qu'elle ressemblait à celle que l'ont pouvait gagner dans les fêtes foraines.
Le brun sourit en laissant son regard brumeux sur le curry mijotant. Il était heureux pour elle, le traumatisme de la malédiction avait presque faillit la placer en hôpital psychiatrique. Heureusement, Satoshi avait laisser son coeur de grand frère agir et avait prit un petit appartement avec elle.
Leurs parents n'avaient même pas remarqué leur absence lorsqu'ils étaient enfermé dans l'école maudite. Pour eux, leurs enfants sont rentré plus tard que d'habitude, simplement, comme si le temps s'était arrêté. Ce qui leur avait parut une éternité n'avait été qu'une petite heure dans le monde réelle.
Yuka commença à dormir avec son frère, de peur d'être séparée de lui ou de se retrouver à nouveau dans la dimension de Sachiko. Bien qu'ils n'en parlaient que peu, les survivants avaient laissé l'hypothèse que le fantôme de la petite fille était trop rongée par les ténèbres pour avoir disparu avec sa mère. Le petit-ami de Yuka avait été mit au courant de l'histoire par cette dernière et avait piraté le site de Naho pour supprimer l'article sur la poupée en papier. Il était hors de question que d'autre vivent le même calvaire.
La bande de survivant étaient toujours en contact et s'étaient choisi des métiers variés. Ayumi travaillait comme illustratrice et commençait à avoir une bonne renommée. Naomi était une sainte dans un orphelinat en tant que bénévole. Elle avait vu dans la religion son moyen de tenir, un prêtre lui ayant conseiller de prier pour son amie décédée. Ainsi, la brune avait la sensation de se racheter pour ce qu'elle avait fait à Seiko et sauver les enfants de l'abandon, d'intervenir avant d'avoir d'autre personne comme Naho ou Yoshie.
La porte d'entrée s'enclencha, Satoshi ne se retourna pas, regardant l'heure. La soirée était déjà si avancé sans qu'il ne s'en rende compte. Il avait tellement peur de louper le curry qu'il avait d'abord commencer à faire autre chose mais avait régler le four trop fort. Normalement c'était sa soeur qui cuisinait mais depuis qu'elle était sortie du lycée, elle avait quitté l'appartement. Mais il n'était pas seul pour autant, car après avoir appris à ses amis qu'il vivait seul avec sa soeur. L'un d'eux à désirer lui donner un coup de main et déménager avec eux.
- T'as vu l'heure ? grogna Satoshi en se retournant. Oye ! Je te parle, Kishinuma !
Le blond posa son sac au sol et passa au salon en lui portant qu'un bref regard en coin. Une tension s'installa dans l'air. Les choses avaient toujours été bizarre entre eux de toute façon et c'était pire depuis qu'Ayumi s'était ouvertement déclarée à Satoshi quand ils étaient piégés dans l'école.
Le brun avait apprit de Naomi que la médium et le rebelle étaient sortie ensemble pendant un temps mais avait fini par rompre. Cependant le blond regrettait et s'était apparemment de nouveau entiché pour la jeune fille lors de leur visite en enfers. Ayumi ne fit que repousser ses demandes, répétant qu'il n'était pas Satoshi. Ce dernier était au courant, ayant déjà entendu la chose. Tout était devenu très compliqué. Cependant, Yoshiki ne se faisait pas assez d'argent pour vivre décemment seul. Sa santé s'était dégradée à cause des sales boulots à mit-temps qu'il effectuait en étant au lycée. Désormais il était musicien dans un bar et restait souvent après son service à profité de femmes acceptant de lui payer quelques verres.
Satoshi quant à lui était coursier dans une entreprise et n'espérait pas avoir de promotion, se sentant déjà chanceux d'avoir un travail avec son faible diplôme. Leurs horaires différentes leur permettaient de ne jamais se voir mais s'il ne le surveillait pas, Yoshiki ne prenait pas ses médicaments et mangeait liquide, n'arrangeant pas sa santé.
Les deux étaient donc entre amour et haine constamment. S'entraidant et se déchirant à la fois.
- T'es bourré ? demanda le brun suspicieusement en s'appuyant contre l'embrasure de l'entrée de la cuisine, observant son ami.
- Un peu, avoua-t-il en zappant les chaînes à la télé. Ça sent plutôt bon, c'est ta soeur qui la fait ?
- Elle n'est pas venu aujourd'hui, je l'ai fait seul. Elle passera que la semaine prochaine.
- Toujours avec le gros tas ?
- Il prend soin d'elle.
- Tu l'as fait seul ? Menteur.
- Alcoolique.
Ils se foudroyèrent du regard avant de frissonner. Satoshi décroisa les bras et ouvrit son pull, baissant la fermeture éclaire comme si tout était normal, dévoilant son torse nu. Il s'avança d'un pas dandinant jusqu'à Yoshiki assit en tailleur sur le sol avant d'enjamber sa taille. Il resta debout, attendit une petite minute en dévisageant son vis à vis avec un désire ouvertement dévoilé.
Le regard du blond glissa de sa ceinture jusqu'à ses prunelles, remontant lentement, caressant de ses iris la moindre parcelle de peau qu'il pouvait voir. Malgré tout il ne bougea pas et le fixa un instant à son tour, l'envie plus que visible sur son visage. La main droite du brun monta lentement jusqu'à sa ceinture et ses doigts défirent le bouton, toujours au ralentit. Son partenaire commençait à languir et il le savait, il aimait le pousser à bout.
- Déjà ? sourit mesquinement Yoshiki, s'appuyant sur la table contre son coude, sa joue dans sa main. Il me semble que t'as un truc sur le feu.
Satoshi le dévisagea un instant, réfléchissant avant de se reculer avec nonchalance.
- Qu'importe, fit-il en haussant les épaules sur un ton las, reboutonnant son jean et tournant les talons. Je peux toujours appeler Ayumi...
Réagissant directement à l'affront, Yoshiki lui attrapa le bras pour le tirer au sol et se mettre à quatre pattes au dessus de lui. Il le foudroya du regard, furieux, avant de lui attraper la mâchoire et rapprocher sa bouche de la sienne.
- Je peux savoir ce qu'elle trouve à un putain de gay dans ton genre ? grogna le blond. Tu n'as vraiment rien pour toi ! Même ton cul est trop serré...
Satoshi rougit à l'évocation, il aimait sous-entendre mais dire les mots exactes le gênait profondément. Il osa à peine regarder son ami avec qui sa relation était plus que compliqué depuis qu'ils ont commencer à habiter ensemble.
Dès que Yuka n'était pas là, ils se taquinaient. Simplement au début, comme tous amis le feraient mais les choses dérapèrent après une bagarre amicale. Quand Yoshiki cogna son genoux dans l'entre-jambe de son colocataire, ce dernier poussa une sorte de gémissement. Ils s'étaient dévisagés, rougissant. Le blond, par curiosité ou excitation, avait frotté plus lascivement son genoux, écoutant avec avidité les sons que produisait Satoshi malgré lui jusqu'à atteindre l'orgasme. Ils s'étaient évités pendant un temps, remettant de l'ordre dans leur tête mais finir par se retrouver dans le même lit, ne supportant plus le désir ardent qui les consumait.
- A-attend ! protesta le brun en rougissant fortement alors que son colocataire introduisait une main dans son pantalon.
- C'est toi qui m'a chercher ! Alors oublis Ayumi bordel !
- Ah ! Anh... Ah ! Attend !
- Tu as des gémissements si aiguës Satoshi...
Ce dernier commença à se tortiller, perdant toute l'assurance qu'il avait eu plus tôt pour le tenter comme il le faisait habituellement. Dès qu'ils passaient à l'action, Satoshi perdait toute virilité. Il en avait presque honte. Cependant, c'était si bon qu'il ne pouvait aller contre ça. Il était même souvent le premier à engager le combat passionné.
- Satoshi...
Le grognement guttural de son partenaire le fit frissonner de la tête aux pieds, la voix forte et pourtant raisonnant avec tant de douceur dans ses oreilles le détendit complètement. Rien qu'avec cette voix qui l'appelait, il pouvait se donner à lui tout entier. Il gémit, intensément, laissant sa tête tourner sur le côté quand son ami lui dévora le cou.
Ils pouvaient se battre avec toute la violence qu'ils voulaient mais lorsqu'ils passaient à l'acte, ils étaient toujours tendre et soucieux de l'autre. Ils ne faisaient pas que coucher ensemble, ils se faisaient l'amour. Paradoxalement, ils se détestaient au point de s'aimer de la plus délicate des façons. Ils avaient tellement perdu à l'Heavenly host qu'ils avaient besoin de douceur et de tendresse, de se sentir contre quelqu'un de vivant et d'en apprécier la chaleur.
- Ah-ahow...
- Je t'ai fait mal ?
- Le... juste deux, encore un peu...
- Juste deux quoi, Satoshi..., demanda sensuellement le blond en utilisant ses lèvres pour jouer avec son lobe.
- Ahunm... Aanh...
- Tu commences pourtant à t'habituer aux trois... Mais si tu as mal je vais en enlever un..., commença-t-il en mimant un geste de retrait.
- Non ! A-attend ! Anha...
- Je peux plus facilement l'atteindre de cette manière... Ce point...
- Ahan ! Ah ! Aaha !
Le blond embrassa son amant, le taquinant plus encore avant de retirer ses doigts et de se positionner. Il entre-laça leurs doigts, regardant son partenaire droit dans les yeux, ce dernier gémissant en sentant le gland contre son entrée. Tout deux avaient le souffle court et s'embrassait furtivement. Tout en fusionnant avec lui, Yoshiki déposa de chastes baisers sur son visage.
- Anh... A nnh... Yoshikii...
Son prénom prononcer par une voix si frêle sous le plaisir dévastateur le rendait fou. Résistant à l'envie d'en ressentir plus, le blond prit soin de vérifier que son compagnon était bien installé, passant sa main sur ses hanches. Ses caresses étaient appuyées et pressante malgré lui.
- Tout est dedans... Respire...
- Ça va... Tu peux... Umnh...
Yoshiki ne se retint pas plus après l'invitation et commença à bouger. Gémissant de concert avec son partenaire et poussant des jurons sous le plaisir ressentit. Ils se perdirent dans la joie lubrique, produisant les chants de la luxure malgré eux. Ils se sentaient enfin léger de tout poids. Ils ne craignaient pas de basculer dans cet autre monde dont ils se délectaient, savourant chaque instant.
Le portable du dominé se mit à sonner mais dans une synchronisation presque parfaite ils le repoussèrent plus loin, s'embrassant à en perdre haleine et accélérant le rythme. Ils se laissèrent emporter par la magie du moment, se lâchant en s'autorisant tout à eux même comme à l'autre. Quiconque les aurait surprit aurait facilement pu croire qu'ils étaient un couple.
Complètement hypnotisé par les émotions et les sensations, ils oublièrent l'horloge, préférant se caresser les cheveux et s'embrasser. Soudain, le brun se souvint d'un détail important.
- Ah ! Attend-nnh ! Je-aahn !
- Déjà ? souffla son amant d'une voix rauque, visiblement déçu d'une annonce de fin. Retiens-toi un peu...Nh ! Encore un peu... Aah !
- S'il te plaît..., gémit Satoshi, résistant à son étourdissement, prêt à laisser sa conscience à côté de son portable.
Yoshiki s'arrêta graduellement en quelques coups reins, les yeux fermés avec force par sa concentration et sa résistance. Le coeur du brun rata un battement en voyant encore une fois tout les effort qu'il faisait pour lui. Il avait beau lui demander n'importe quoi, même sans explication, il faisait toujours ce qu'il demandait.
Doucement, le coursier se redressa sur les coudes pour embrasser tendrement son partenaire. Ce dernier se laissa faire et lorsqu'il sentit qu'il les faisait basculer pour prendre le dessus, il lui donna un coup de main. La vue que le blond avait était loin d'être déplaisante. Il glissa avidement ses mains le long de ses cuisses jusqu'à ses hanches, plongeant intensément ses yeux dans les siens, la mâchoire serrée.
- Le curry... souffla le brun. Il va brûler... J'ai déjà... J'ai déjà brûlé autre chose alors je... Je ne veux pas...
Comprenant enfin la vraie raison, Yoshiki soupira avec frustration. Il crispa ses doigts contre les cuisses de son amant, fermant à moitié les poings. Satoshi se leva lentement, sa respiration s'entre-coupant alors que ses jambes vacillaient. Il lança un dernier regard à son partenaire avant de partir éteindre le feu sous la gazinière. Il revint rapidement, se repositionnant. Cela choquait toujours le blond de voir la timidité de cet être disparaître pendant l'ébat, le poussant à agir avec audace.
- Satoshi..., grogna sensuellement le jeune homme en fermant les yeux sous le plaisir ressentit d'être de nouveau en lui, laissant sa tête tourner sur le côté.
- C'est chaud..., gémit l'autre dans le même état.
- De toute façon, après si longtemps j'aurais fini par venir... Nous pouvons faire duré ça un peu plus longtemps...
- Nh... Encore un peu... Aah... Juste un peu... Aahn...
- Kgn !
Leurs mouvements reprirent tel qu'ils s'étaient arrêtés. Ils adoraient s'aimer, ils adoraient le montrer de la sorte et repoussait toujours la fin pour rester uni plus longtemps. Dix faibles minutes étaient à chaque fois leur maximum et c'était toujours trop court pour eux. Lorsqu'ils sentaient la fin arrivé, ils arrivaient toujours à se le faire comprendre. Yoshiki se retirait et ils s'embrassaient jusqu'à ce que la tension redescende un peu. L'astuce, bien qu'utile, divisait le temps de chaque reprise par deux mais au moins ils restaient plus longtemps dans leur monde.
Avec douceur, le blond prit son amant dans ses bras pour rouler sur le côté et reprendre le dessus. Ils s'embrassèrent de nouveau dans la foulé, avalant les bruits de l'autre. Ils approchaient de la fin encore une fois, s'échangeant un regard langoureux.
En attrapant le dessous de la cuisse du brun, Yoshiki lui cogna le genoux dans la table.
- Ah !
- Désolé, tu t'es fais mal ?...
- Non, ça va... Uhnn...
- Satoshi... Ngh...
- Yoshikiii... Mnhaah... !
La voix aiguë sous lui l'étourdit plus que la brûlure de l'orgasme naissant. Ils s'embrassèrent à nouveau, essayant de ralentir pour faire durer la chose. Ils bougèrent tendrement, se caressant avec toute la douceur du monde.
C'était peine perdu, cependant. La pression se fit de plus en plus rude et leur donnèrent des sueurs froides. Leurs mouvements devinrent raides quelques instants avant qu'ils ne se resserrèrent l'un contre l'autre en convulsant sous la délivrance, poussant un dernier râle de plaisir intense.
Ils soupirèrent de soulagement, déposant de chaste et doux baisers sur leurs épaules, leur nuque avant d'attaquer amoureusement leurs lèvres. Ils s'enlacèrent, humant tranquillement leur parfum, avant d'entendre une respiration qui n'était pas la leur. Satoshi ouvrit les yeux avant de les écarquiller sous le choque. Ses doigts se resserrèrent contre la chemise de Yoshiki qui se retourna directement avant de rougir intensément en plaquant son amant contre lui, essayant de les cacher.
- N-Naomi ?! Qu-Qu'est-ce que tu fais là ?! cria le blond d'une voix brisée par la gêne.
La pauvre jeune femme était tremblante dans l'entrée qui donnait pleine vue sur le salon. Ses mains étaient sur sa bouche et elle avait les larmes aux yeux. Elle était visiblement détruite de l'intérieur.
- Retourne-toi bon sang ! grogna Yoshiki en essayant de remettre correctement le pull de son compagnon mort de honte serrer contre lui en gardant ses bras autour de son cou.
La brune sursauta en tournant le dos au couple. Elle avait le coeur brisé et voulait s'enfuir mais une chose lui était restée depuis son séjour en enfer : son courage. Elle voulait tout savoir sur ses amis, et surtout, savoir comment elle avait pu louper une chose aussi grosse.
Lorsque les deux garçons furent rhabiller correctement, ils s'installèrent à table avec leur amie. Cette dernière les dévisageait en résistant à ses larmes. Bien sûr qu'elle aimait Satoshi, tout le monde l'avait deviné, et elle savait que rien ne serait possible. Cependant, le voir de ses propres yeux était une torture.
Un lourd silence emplit de gêne plomba l'air, donnant une ambiance palpable. Satoshi baissait honteusement les yeux, recroquevillé sur lui même et les main serrées contre ses genoux. Son colocataire n'était pas aussi physiquement renfermé mais était tout aussi gêné d'avoir été surprit dans une position aussi délicate.
- Depuis quand vous... êtes ensemble, tout les deux ? Osa demander Naomi d'une voix chevrotante.
- On... On est pas... On...
Les deux amants s'échangèrent un regard de détresse. Qui étaient-ils l'un pour l'autre ? Est-ce qu'ils s'aimaient comme ça ?
Ils détournèrent les yeux dans des endroits opposés, perturbé de la question fatidique soulevé après si longtemps.
- Mais..., commença tout bas Satoshi sans la regarder. Ça fait... quatre ans, sept mois et neuf jours....
Depuis qu'ils avaient survécu à Heavenly Host, le jeune homme avait compté chaque jour les éloignant du drame. C'était un réflexe chaque matin, il se sentait rassurer que la distance se creusait un peu plus à chaque fois. Par ce fait, chaque événement était automatiquement daté dans sa tête. Il comptais alors également les jours pour eux. Sa soeur lui demandait d'ailleurs souvent les dates exactes pour le rassuré que ce n'était pas une séquelle de traumatisme inutile. Ça l'apaisait.
- Depuis quand sommes-nous sorti de l'école, déjà ? demanda Naomi pour se donner un repère, toujours tremblante.
- Cinq ans et vingt-deux jours...
- En quatre mois et j'ai rien vu... Qu'elle idiote...
- Depuis quand et pourquoi t'es ici ? lança alors Yoshiki, rassurant le brun en pressant sa main sur sa cuisse sans même s'en rendre compte.
- ... J'ai appelé comme je le fais tout les soirs pour prendre de vos nouvelles..., commença-t-elle en essayant de ne pas voir le geste intime et douloureusement naturel. Mais Satoshi ne répondait pas alors j'ai eu peur que... Que Sachiko... Voir lui même s'était fait du mal... Et voilà que quand j'arrive vous ne m'entendez même pas, ne vous préoccupant que d'un simple coup contre un genoux...
Les amants rougirent plus encore, humilier qu'elle soit arrivé au moment le plus tendre qu'ils avaient pendant l'acte. Ils étaient à chaque fois terriblement doux à la fin, comme s'ils annihilaient la moindre violence qu'ils avaient connu avant.
- Sérieusement... Pourquoi vous faites ça ? demanda Naomi d'une voix chevrotante. Vous êtes amis, non ?... À moins que... Vous ne soyez devenu plus depuis...
Les deux garçons s'observèrent du coin de l'oeil, déglutissant lorsque leur regard se croisèrent. Ils frissonnèrent de rage, de colère, d'envie, de désespoir, de bonheur, de tristesse... Le désir de frapper le visage de l'autre avec le poing était aussi puissant que celui d'échanger un baiser humide.
Ils détournèrent les yeux en serrant la mâchoire, frustrer de ne pas savoir laquelle de ces deux choses ils voulaient faire en premier. Peut-être que, comme pour la première fois, ils pouvaient les faire en même temps.
Se rendant alors compte que sa main était toujours en place depuis tout à l'heure, Yoshiki la ramena sur ses jambes vivement. Les amants rougissaient du contact qu'ils n'avaient pas remarqué jusque là. Normalement, après l'amour ils s'enlaçaient doucement, s'embrassaient et se balançaient quelques piques amusantes. Ensuite ils auraient dû aller se laver ensemble, le blond aidant le brun dans la tâche gênante. Pour le remercier, Satoshi lui aurait alors préparer un thé ou servie le repas. Ils étaient encore débordant de tendresse et ne désirait que la laisser sortir et en profiter. Oui, ils adoraient s'aimer. Peut-être étaient-ils amoureux dans ce cas.
La jeune femme observa ses amis se réunir des yeux pour mieux se séparer avec impuissance. Elle comprit que eux même n'était sûr de rien et essaya de sécher ses larmes. Elle aimait Satoshi, c'était un fait, elle l'aimait d'un amour sincère et pure. Elle ne désirait donc que son bonheur, même si celui ci n'est pas avec elle. C'était dure, très dure, mais cela faisait assez longtemps qu'elle se voilait la face. Satoshi tournait déjà comme un satellite autour de Yoshiki, se laissant malmener par les remarque de se dernier sans réagir avec réelle conviction.
Quand elle y repensa, lorsqu'ils ont fait la cérémonie de Sachiko-à-jamais, Yuka et Kishinuma s'étaient parlé comme s'ils se connaissaient déjà. Curieuse de savoir pourquoi, elle posa la question, attirant des regards surprit sur elle. Son coeur se serra de nouveau. Elle avait partager sa classe avec le brun pendant tout le collège et ce ne fut qu'en deuxième année de lycée qu'elle découvrit la cadette de celui qu'elle aimait. Pourtant, Yoshiki la connaissait.
- Oh, eh bien... se remémora ce dernier.
Il plongea son regard dans celui de Satoshi qui cherchait lui aussi. La réaction faisait très couple. Naomi peinait à la voir.
- On s'est connu à notre première année de lycée, n'est-ce pas ? fit le blond, observant l'autre approuver. Oui, au court de l'année, on t'a demander en tant que déléguer de venir chez moi me botter le train pour revenir en cours !
- Et ça n'a pas été un grand succès, rit son colocataire. Je suis pourtant revenu tout les jours pendant une semaine, matin et soir.
- Tu m'as harcelé ! pouffa Yoshiki en croisant les bras. J'ai fini par accepter de sortir un matin et Yuka faisait un bout de chemin avec lui pour se rendre au collège.
- Après elle me demandait si tu faisais partie d'un gang en lien avec les Yakuza, rit Satoshi. Tu lui faisait peur dans un premier temps ! Mais à force de faire le chemin ensemble, on a fini par s'entendre !
- Depuis la première année vous êtes allez en cours ensemble ? se choqua Naomi.
Les garçons acquiescèrent en synchronisation avant de se lancer quelques piques amicales en se pinçant doucement les côtes. Naomi se rappela alors que Seiko lui avait fait remarquer que le duo arrivait toujours en même temps, elle avait même soulever l'hypothèse qu'ils vivaient sous le même toit. Ce fut là que son amie fougueuse découvrit son faible pour le brun, la jalousie s'échappant par tout les pores de sa peau la trahissait. Plus encore lorsque la défunte avait mentionné un quelconque couple pour plaisanter, Naomi s'était énervée brusquement. À l'époque, elle avait dit que ce genre de chose n'arriverait jamais, surtout que le blond tournait autour d'Ayumi.
Aujourd'hui elle se sentait stupide. Elle avait vu la tristesse de Satoshi lorsque Yoshiki partait rejoindre la jeune fille mais elle avait penser que c'était parce qu'il avait aussi des vues sur elle. Ayumi l'avait également remarqué et avait finit par se lasser de son copain, brisant son couple pour tenter sa chance avec le brun. Un jour, leur ancienne déléguée de classe avait raconté à Naomi que le jour ou elle allait se confesser, une autre était déjà là et Satoshi l'avait repoussé aussi bien que possible en disant avoir à faire : il devait manger dehors avec Yoshiki ce jour là.
- Comme la fois où nous sommes allé manger avec ta soeur après les cours, un vrai demeurer ! Dire que je pensais que tu n'avais aucun succès auprès de la gente féminine..., lança le blond vers l'autre garçon, un sourire crisper au coin de la bouche.
- Vous sortiez souvent ensemble ? se choqua la seule femme de la pièce.
- Eh bien, rougit alors le brun. J'avais promis à Yo-- Kishinuma que s'il venait en cours, alors le soir je lui payais quelque chose à manger ou à boire. Ma petite soeur à trouver l'idée intéressante et à un peu profité de la situation..., finit-il par rire avec impuissance.
Yoshiki sourit aux souvenirs évoqués. Leur amie quant à elle avait bien vu le virage à quatre-vingt-dix degré que Satoshi avait effectuer en parlant du musicien. Il allait naturellement l'appeler par son prénom. Naturellement. Encore.
Ça lui faisait mal de l'avouer mais les deux garçons étaient beau à voir, peut-être était-ce pour cela que c'était si douloureux. Tout deux partageaient de beaux souvenirs et se charriaient tendrement, veillant toujours à ne jamais aller trop loin.
En l'embêtant lors d'une réponse à la raillerie amicale de Satoshi, Yoshiki lui attrapa la mâchoire, la secouant doucement. La victime se dégagea en riant dans sa protestation peu convaincante, poussant son visage avec un bonheur démesuré brillant dans ses iris chocolat. Son colocataire lui attrapa le poignet et se stoppa brusquement, coupant son sourire en se tournant vers Naomi. Un peu plus et il aurait tirer son compagnon à lui pour lui embrasser la moindre parcelle de peau en riant.
Lui aussi fut forcé de constater que malgré tout il était plus tendre que de raison avec le coursier. Son côté sage et sa façon de jouer le rôle d'une femme au foyer l'agaçait au point de quitter régulièrement violemment l'appartement pour marcher. Cependant il finissait toujours par revenir, les nerfs calmés, il retrouvait alors un jeune homme effondré dans le salon, pleurant sur sa solitude.
Comment résister à ça ? Il n'était déjà pas à l'aise avec les larmes des femmes, alors avec les hommes... Plus encore avec Satoshi. Il pouvait lire toute la sincérité dont il avait besoin de ressentir dans ses yeux larmoyants. Peut-être que c'était pour ça qu'il donnait ses coups de gueules en menaçant de faire ses valises, pour voir que quelqu'un le retenait à ses côtés. Lorsque le brun s'accrochait à ses hanches, la tête plonger contre son ventre, ça le détendait, il se sentait précieux. Plus quand son colocataire lui disait de sa voix brisées par l'affliction qu'il avait besoin de lui, que sans sa présence il céderait à ses ténèbres. Comment pouvait-il réagir autrement qu'en l'embrassant et lui faisant tendrement l'amour ? De toute façon, il avait tout autant besoin de ce garçon qui avait réussi à lui foutre le nez dehors et à lui redonner goût à la vie.
Il repensa à mademoiselle Yui, souhaitant soudainement la remercier d'avoir envoyer Satoshi chez lui. La remercier de lui avoir permis de rencontrer ce qui serait visiblement son présent et son future. Oui, il appréciait le garçon autant qu'il le détestait. C'était quelque chose de bizarre en lui, une chose bizarre qu'il retrouvait chez le brun. Ces bizarreries combinées formaient une chose puissante et merveilleuse. Tout simplement, c'était l'amour. Il l'aimait.
- Oh merde...
Son soupir emplit de désespoir attira tout les regards sur lui. Ses amis s'inquiétèrent, craignant pour sa santé. Satoshi lui attrapa directement l'épaule en se rapprochant de son visage, observant ses yeux et prenant son poux à son poignet. C'était une véritable poule mouillé mais il réussi à toucher le blond en plein coeur par les sentiments brutes découlant de son regard.
- Yoshiki ! Tu fais un malaise ? Tu as des vertiges ? Des nausées ? Hey ! Répond-moi !
- La ferme ! Non ! le repoussa-t-il, rouge.
Naomi observa l'éconduit résister de toucher à nouveau son amant, s'inquiétant visiblement. Il ne remarqua même pas que le prénom de l'autre avait fureté entre ses lèvres. Elle échangea un regard avec le centre de l'attention et comprit alors qu'il avait trouvé les réponses à ses questions de coeur. Elle se sentit alors subitement de trop lorsque le blond attrapa la main de l'autre garçon pour apaiser ses craintes, plongeant ses prunelles dans les siennes.
- Bien, je... Je vais y aller... Comme prévu on se retrouve au bar demain pour voir Kishinuma jouer ?
- Ouai..., répondit simplement Satoshi en ne quittant pas Yoshiki du regard.
- À demain, fit également distraitement ce dernier.
Lorsque la jeune femme eut refermée la porte en partant. Le blond se pencha pour embrasser son partenaire. Une douce danse tendre et humide commença, les emportant au sol lentement. Le brun sursauta alors, serrant ses cuisses l'une contre l'autre, rougissant et se tortillant avec malaise.
- Ah oui ! réalisa soudainement Yoshiki. Attends, je vais t'aider..., fit-il en enlevant le pantalon de son amant qui attrapait la boîte de mouchoir.
En ouvrant alors son pull, Satoshi soupira, se rappelant de ça également. Il s'essuya le ventre, essayant également d'en retirer au maximum de son vêtement. Le doigt qui entra en lui, gesticulant, le fit se raidir. Une bouffer de chaleur monta malgré lui dans sa poitrine et il contrôla au mieux sa respiration. Le regard scrutateur et concentré de l'autre sur son intimité commença à lui peser et le stresse avait toujours tendance à lui donner une érection...
Le blond retira toute la semence et essuya proprement son compagnon, essayant d'oublier les quelques gémissements qui avaient passé les lèvres de ce dernier. Revenant à son idée initiale, il oublia le désir qui montait pour s'allonger sur le corps de nouveau à moitié nu de son colocataire troublé.
- Yoshiki...
- Satoshi... Tu ne penses pas que c'est aller un peu loin ?
Le brun réfléchit à ces mots, décortiquant la phrase avant de sursauter avec les larmes aux yeux. Il resserra avec force la tête blonde platine contre son torse, les membres tremblant.
- Non ne part pas... Je t'en pris...
- Oye ! Calme-toi ! Je ne vais nul part ! le rassura l'autre en lui caressant un bras. Tu me serres un peu trop fort !
- Pardon ! Je suis désolé, je--
- La ferme..., le coupa-t-il de ses lèvres, le faisant enfin taire avant de plonger son regard dans le sien. Je voulais dire : tu ne penses pas que c'est aller un peu loin entre de simple "amis" ?
Satoshi rougit plus qu'à l'accoutumé, rentrant sa tête dans ses épaules comme une tortue. Se doutant alors de quelque chose, le musicien écarquilla les yeux. En y repensant, c'était plutôt évident.
Les lèvres du dominant s'étirèrent doucement avant qu'il ne pince fortement les côtes de son amant. Ce dernier se raidit en criant de douleur et le frappa pour se venger, grognant que ça faisait mal. Ils démarrèrent alors un autre combat, se pinçant, se chatouillant, se mordant doucement. Le tout se berça de rires et d'exclamations douloureuse peu crédible pendant un petit moment. Ils arrêtèrent alors de rouler sur le sol pour se taquiner par des baisers et des suçons. S'avouant mutuellement la vraie nature de leurs sentiments.
- Depuis combien de temps ? demanda alors Yoshiki avec curiosité.
- Je ne sais même pas si ce que je ressens soit exactement ça... C'est bien la première fois..., avoua timidement Satoshi en osant à peine le regarder. Je ne sais même pas... Comment le reconnaître...
- Je peux te guider..., proposa le blond en attrapant sa main pour entrelacer leurs doigts lentement, jouant avec.
- Et comment ? Tu n'es pas dans ma tête !...
- Regarde-moi, simplement et penses-y autant que possible...
- Non... C'est gênant..., se cacha le brun derrière son bras libre.
- Satoshi... Regarde-moi.... Regarde-moi... Concentre-toi sur moi...
Les mots, comme un mantra, l'envoûtèrent et Satoshi leva les yeux, plongeant dans les billes bleu charrette. La lumière reflétant paradoxalement la pâleur de ces dernières le fit frissonner. Il s'abandonna à tout ce qu'il ressentait, ne pouvant plus s'empêcher d'observer son amant de tout son soûle.
Il n'était alors plus qu'un volcan d'émotion en éruption. un sourire amer et crispé était sur le coin de sa bouche tordue, les joues rouges et les larmes s'écoulant une à une. Ses yeux exprimaient un amour démesuré et laissait également les souvenirs de l'enfer s'entre-mêler. Tout ce qu'il ressentait était mélangé et il lui était impossible de discerner quoi que ce soit. La seule chose qui comptais était sa bouée de sauvetage au dessus de lui. Il avait tout fait pour rester fort mais il n'avait qu'une envie : sombrer.
Lâcher prise le soulagerait mais il savait qu'il n'en reviendrait pas. La dernière fois qu'il s'était taillé les veines, il avait faillit y rester. Si Yoshiki avait eu encore une minute de retard, il aurait partager un appartement avec sa lourde et amer solitude.
Brisé par les souvenirs qui se bousculait à lui en donner mal au crâne, Satoshi s'agrippa fermement à son colocataire, plongeant sa tête dans le creux de son cou. Le blond était stupéfait de la réaction de l'autre, ne s'attendant pas à un tel cataclysme dans le coeur et l'esprit du jeune homme. Il l'enlaça, d'abord doucement car il était encore secoué par le choque, puis il se reprit et pressa son amant contre lui avec toute sa force. Il pouvait même sentir les poumons du coursier se remplir, l'air entrer et sortir de sa bouche prononçant une symphonie bouleversante.
Satoshi laissa alors ses mots lui échapper, les articulant aussi bien qu'il le put. Il les répéta encore et encore, comme si les dires pouvaient le sortir du purgatoire qu'était devenu son âme. Comme si cela était un charme inversé.
Le brun finit par se taire. Se laissant bercer par le doux mouvement de bascule de son compagnon qui avait répondu à chacune de ses déclarations pour le rasséréner. Après un temps, Satoshi reprit enfin la parole, parlant tout bas tel un enfant le ferait après une grosse frayeur.
- On est ensemble ?...
- Oui, on est ensemble...
- Tu ne me quitteras pas ?...
- Non, je vais resté aussi longtemps que la vie me le permettra...
Ils se resserrèrent l'un sur l'autre, sentant un poids s'envoler. Ils avaient l'impression que rien ne pourrait leur arriver, même si Yoshie décidait de les maudire à jamais. Ils se sentaient au dessus de tout ainsi.
- Yoshiki...
- Satoshi...
- Yoshiki..., répéta le brun un peu plus gaiement.
- Satoshi..., continua l'autre avec un sourire amusé.
- Yo-shi-ki.
- Sa-to-shi.
- Yoshi-- Hahaha !
Les lèvres de son homme lui chatouillant le dessous du menton le coupa dans un rire apaisant. Ils se sourirent alors tendrement.
- J'ai faim, déclara soudainement Yoshiki en ricanant.
- Ce n'est pas très sexy, tu sais ? pouffa son amant.
- Le curry va finir par être froid et il a l'air délicieux.
- Décidément, il n'y a qu'avec la nourriture que je te fais sortir de ta coquille, sourit Satoshi avec amusement, lui pinçant la joue.
- Ahow ! Hey ça fait mal, abrutit..., souffla l'autre en lui embrassant amoureusement la sienne.
Ils se relevèrent et Satoshi se rhabilla avant de mettre la table avec son colocataire. Ils mangèrent ensemble devant une émission, puis restèrent simplement dans les bras l'un de l'autre, regardant la télé. Satoshi remarqua alors que le blond s'était endormit et sourit tendrement. Il lui embrassa doucement la joue avant de prendre son portable. Il envoya alors quelque mot à son amie qui devait avoir terriblement mal en ce moment. Il ne voulait pas briser une amitié, surtout avec la femme qui lui avait ouvert les yeux et permit d'être fort quand il pensait perdre pied à Heavenly Host.
» Merci pour tout Naomi. Si tu as faim à ta pause déjeuné de demain, passe prendre un peu de curry, j'en ai garder pour toi et fait une boîte repas. C'est la panda que tu as laissé ici la dernière fois. «
Il l'envoya, satisfait. Le jeune femme allait s'en remettre, il le savait. Et puis leur vie ne font que commencer, ils avaient tout le temps pour se reconstruire.
Satoshi raccrocha et mélangea les épices qu'il fallait avec un sourire victorieux sur le visage. Cinq ans étaient passé depuis les événements à Heavenly host. Sa jeune soeur à qui il parlait était devenu une adorable jeune femme étudiant dans une université de commerce.
Bien qu'étant pratiquement adulte, elle faisait encore plus jeune par son comportement. Elle avait beaucoup de succès avec la gente masculine mais depuis qu'elle avait faillit mourir de la main de Yuuya, chose qu'elle avait révélé à son frère, elle craignait les garçons populaires. Le seul qui réussi à la combler fut un petit informaticien enrobé qu'elle avait rencontré en stage professionnel. Satoshi avait été surprit que sa si jolie cadette finisse avec un type comme ça. Il devait cependant admettre qu'il prenait correctement soin de Yuka, la chérissant et la gâtant autant que possible. Rien qu'à l'instant, au téléphone, la jeune femme lui expliquait avec une joie démentiel que son Suchio lui avait offert une peluche de chat aussi grande qu'un enfant. Rajoutant qu'elle ressemblait à celle que l'ont pouvait gagner dans les fêtes foraines.
Le brun sourit en laissant son regard brumeux sur le curry mijotant. Il était heureux pour elle, le traumatisme de la malédiction avait presque faillit la placer en hôpital psychiatrique. Heureusement, Satoshi avait laisser son coeur de grand frère agir et avait prit un petit appartement avec elle.
Leurs parents n'avaient même pas remarqué leur absence lorsqu'ils étaient enfermé dans l'école maudite. Pour eux, leurs enfants sont rentré plus tard que d'habitude, simplement, comme si le temps s'était arrêté. Ce qui leur avait parut une éternité n'avait été qu'une petite heure dans le monde réelle.
Yuka commença à dormir avec son frère, de peur d'être séparée de lui ou de se retrouver à nouveau dans la dimension de Sachiko. Bien qu'ils n'en parlaient que peu, les survivants avaient laissé l'hypothèse que le fantôme de la petite fille était trop rongée par les ténèbres pour avoir disparu avec sa mère. Le petit-ami de Yuka avait été mit au courant de l'histoire par cette dernière et avait piraté le site de Naho pour supprimer l'article sur la poupée en papier. Il était hors de question que d'autre vivent le même calvaire.
La bande de survivant étaient toujours en contact et s'étaient choisi des métiers variés. Ayumi travaillait comme illustratrice et commençait à avoir une bonne renommée. Naomi était une sainte dans un orphelinat en tant que bénévole. Elle avait vu dans la religion son moyen de tenir, un prêtre lui ayant conseiller de prier pour son amie décédée. Ainsi, la brune avait la sensation de se racheter pour ce qu'elle avait fait à Seiko et sauver les enfants de l'abandon, d'intervenir avant d'avoir d'autre personne comme Naho ou Yoshie.
La porte d'entrée s'enclencha, Satoshi ne se retourna pas, regardant l'heure. La soirée était déjà si avancé sans qu'il ne s'en rende compte. Il avait tellement peur de louper le curry qu'il avait d'abord commencer à faire autre chose mais avait régler le four trop fort. Normalement c'était sa soeur qui cuisinait mais depuis qu'elle était sortie du lycée, elle avait quitté l'appartement. Mais il n'était pas seul pour autant, car après avoir appris à ses amis qu'il vivait seul avec sa soeur. L'un d'eux à désirer lui donner un coup de main et déménager avec eux.
- T'as vu l'heure ? grogna Satoshi en se retournant. Oye ! Je te parle, Kishinuma !
Le blond posa son sac au sol et passa au salon en lui portant qu'un bref regard en coin. Une tension s'installa dans l'air. Les choses avaient toujours été bizarre entre eux de toute façon et c'était pire depuis qu'Ayumi s'était ouvertement déclarée à Satoshi quand ils étaient piégés dans l'école.
Le brun avait apprit de Naomi que la médium et le rebelle étaient sortie ensemble pendant un temps mais avait fini par rompre. Cependant le blond regrettait et s'était apparemment de nouveau entiché pour la jeune fille lors de leur visite en enfers. Ayumi ne fit que repousser ses demandes, répétant qu'il n'était pas Satoshi. Ce dernier était au courant, ayant déjà entendu la chose. Tout était devenu très compliqué. Cependant, Yoshiki ne se faisait pas assez d'argent pour vivre décemment seul. Sa santé s'était dégradée à cause des sales boulots à mit-temps qu'il effectuait en étant au lycée. Désormais il était musicien dans un bar et restait souvent après son service à profité de femmes acceptant de lui payer quelques verres.
Satoshi quant à lui était coursier dans une entreprise et n'espérait pas avoir de promotion, se sentant déjà chanceux d'avoir un travail avec son faible diplôme. Leurs horaires différentes leur permettaient de ne jamais se voir mais s'il ne le surveillait pas, Yoshiki ne prenait pas ses médicaments et mangeait liquide, n'arrangeant pas sa santé.
Les deux étaient donc entre amour et haine constamment. S'entraidant et se déchirant à la fois.
- T'es bourré ? demanda le brun suspicieusement en s'appuyant contre l'embrasure de l'entrée de la cuisine, observant son ami.
- Un peu, avoua-t-il en zappant les chaînes à la télé. Ça sent plutôt bon, c'est ta soeur qui la fait ?
- Elle n'est pas venu aujourd'hui, je l'ai fait seul. Elle passera que la semaine prochaine.
- Toujours avec le gros tas ?
- Il prend soin d'elle.
- Tu l'as fait seul ? Menteur.
- Alcoolique.
Ils se foudroyèrent du regard avant de frissonner. Satoshi décroisa les bras et ouvrit son pull, baissant la fermeture éclaire comme si tout était normal, dévoilant son torse nu. Il s'avança d'un pas dandinant jusqu'à Yoshiki assit en tailleur sur le sol avant d'enjamber sa taille. Il resta debout, attendit une petite minute en dévisageant son vis à vis avec un désire ouvertement dévoilé.
Le regard du blond glissa de sa ceinture jusqu'à ses prunelles, remontant lentement, caressant de ses iris la moindre parcelle de peau qu'il pouvait voir. Malgré tout il ne bougea pas et le fixa un instant à son tour, l'envie plus que visible sur son visage. La main droite du brun monta lentement jusqu'à sa ceinture et ses doigts défirent le bouton, toujours au ralentit. Son partenaire commençait à languir et il le savait, il aimait le pousser à bout.
- Déjà ? sourit mesquinement Yoshiki, s'appuyant sur la table contre son coude, sa joue dans sa main. Il me semble que t'as un truc sur le feu.
Satoshi le dévisagea un instant, réfléchissant avant de se reculer avec nonchalance.
- Qu'importe, fit-il en haussant les épaules sur un ton las, reboutonnant son jean et tournant les talons. Je peux toujours appeler Ayumi...
Réagissant directement à l'affront, Yoshiki lui attrapa le bras pour le tirer au sol et se mettre à quatre pattes au dessus de lui. Il le foudroya du regard, furieux, avant de lui attraper la mâchoire et rapprocher sa bouche de la sienne.
- Je peux savoir ce qu'elle trouve à un putain de gay dans ton genre ? grogna le blond. Tu n'as vraiment rien pour toi ! Même ton cul est trop serré...
Satoshi rougit à l'évocation, il aimait sous-entendre mais dire les mots exactes le gênait profondément. Il osa à peine regarder son ami avec qui sa relation était plus que compliqué depuis qu'ils ont commencer à habiter ensemble.
Dès que Yuka n'était pas là, ils se taquinaient. Simplement au début, comme tous amis le feraient mais les choses dérapèrent après une bagarre amicale. Quand Yoshiki cogna son genoux dans l'entre-jambe de son colocataire, ce dernier poussa une sorte de gémissement. Ils s'étaient dévisagés, rougissant. Le blond, par curiosité ou excitation, avait frotté plus lascivement son genoux, écoutant avec avidité les sons que produisait Satoshi malgré lui jusqu'à atteindre l'orgasme. Ils s'étaient évités pendant un temps, remettant de l'ordre dans leur tête mais finir par se retrouver dans le même lit, ne supportant plus le désir ardent qui les consumait.
- A-attend ! protesta le brun en rougissant fortement alors que son colocataire introduisait une main dans son pantalon.
- C'est toi qui m'a chercher ! Alors oublis Ayumi bordel !
- Ah ! Anh... Ah ! Attend !
- Tu as des gémissements si aiguës Satoshi...
Ce dernier commença à se tortiller, perdant toute l'assurance qu'il avait eu plus tôt pour le tenter comme il le faisait habituellement. Dès qu'ils passaient à l'action, Satoshi perdait toute virilité. Il en avait presque honte. Cependant, c'était si bon qu'il ne pouvait aller contre ça. Il était même souvent le premier à engager le combat passionné.
- Satoshi...
Le grognement guttural de son partenaire le fit frissonner de la tête aux pieds, la voix forte et pourtant raisonnant avec tant de douceur dans ses oreilles le détendit complètement. Rien qu'avec cette voix qui l'appelait, il pouvait se donner à lui tout entier. Il gémit, intensément, laissant sa tête tourner sur le côté quand son ami lui dévora le cou.
Ils pouvaient se battre avec toute la violence qu'ils voulaient mais lorsqu'ils passaient à l'acte, ils étaient toujours tendre et soucieux de l'autre. Ils ne faisaient pas que coucher ensemble, ils se faisaient l'amour. Paradoxalement, ils se détestaient au point de s'aimer de la plus délicate des façons. Ils avaient tellement perdu à l'Heavenly host qu'ils avaient besoin de douceur et de tendresse, de se sentir contre quelqu'un de vivant et d'en apprécier la chaleur.
- Ah-ahow...
- Je t'ai fait mal ?
- Le... juste deux, encore un peu...
- Juste deux quoi, Satoshi..., demanda sensuellement le blond en utilisant ses lèvres pour jouer avec son lobe.
- Ahunm... Aanh...
- Tu commences pourtant à t'habituer aux trois... Mais si tu as mal je vais en enlever un..., commença-t-il en mimant un geste de retrait.
- Non ! A-attend ! Anha...
- Je peux plus facilement l'atteindre de cette manière... Ce point...
- Ahan ! Ah ! Aaha !
Le blond embrassa son amant, le taquinant plus encore avant de retirer ses doigts et de se positionner. Il entre-laça leurs doigts, regardant son partenaire droit dans les yeux, ce dernier gémissant en sentant le gland contre son entrée. Tout deux avaient le souffle court et s'embrassait furtivement. Tout en fusionnant avec lui, Yoshiki déposa de chastes baisers sur son visage.
- Anh... A nnh... Yoshikii...
Son prénom prononcer par une voix si frêle sous le plaisir dévastateur le rendait fou. Résistant à l'envie d'en ressentir plus, le blond prit soin de vérifier que son compagnon était bien installé, passant sa main sur ses hanches. Ses caresses étaient appuyées et pressante malgré lui.
- Tout est dedans... Respire...
- Ça va... Tu peux... Umnh...
Yoshiki ne se retint pas plus après l'invitation et commença à bouger. Gémissant de concert avec son partenaire et poussant des jurons sous le plaisir ressentit. Ils se perdirent dans la joie lubrique, produisant les chants de la luxure malgré eux. Ils se sentaient enfin léger de tout poids. Ils ne craignaient pas de basculer dans cet autre monde dont ils se délectaient, savourant chaque instant.
Le portable du dominé se mit à sonner mais dans une synchronisation presque parfaite ils le repoussèrent plus loin, s'embrassant à en perdre haleine et accélérant le rythme. Ils se laissèrent emporter par la magie du moment, se lâchant en s'autorisant tout à eux même comme à l'autre. Quiconque les aurait surprit aurait facilement pu croire qu'ils étaient un couple.
Complètement hypnotisé par les émotions et les sensations, ils oublièrent l'horloge, préférant se caresser les cheveux et s'embrasser. Soudain, le brun se souvint d'un détail important.
- Ah ! Attend-nnh ! Je-aahn !
- Déjà ? souffla son amant d'une voix rauque, visiblement déçu d'une annonce de fin. Retiens-toi un peu...Nh ! Encore un peu... Aah !
- S'il te plaît..., gémit Satoshi, résistant à son étourdissement, prêt à laisser sa conscience à côté de son portable.
Yoshiki s'arrêta graduellement en quelques coups reins, les yeux fermés avec force par sa concentration et sa résistance. Le coeur du brun rata un battement en voyant encore une fois tout les effort qu'il faisait pour lui. Il avait beau lui demander n'importe quoi, même sans explication, il faisait toujours ce qu'il demandait.
Doucement, le coursier se redressa sur les coudes pour embrasser tendrement son partenaire. Ce dernier se laissa faire et lorsqu'il sentit qu'il les faisait basculer pour prendre le dessus, il lui donna un coup de main. La vue que le blond avait était loin d'être déplaisante. Il glissa avidement ses mains le long de ses cuisses jusqu'à ses hanches, plongeant intensément ses yeux dans les siens, la mâchoire serrée.
- Le curry... souffla le brun. Il va brûler... J'ai déjà... J'ai déjà brûlé autre chose alors je... Je ne veux pas...
Comprenant enfin la vraie raison, Yoshiki soupira avec frustration. Il crispa ses doigts contre les cuisses de son amant, fermant à moitié les poings. Satoshi se leva lentement, sa respiration s'entre-coupant alors que ses jambes vacillaient. Il lança un dernier regard à son partenaire avant de partir éteindre le feu sous la gazinière. Il revint rapidement, se repositionnant. Cela choquait toujours le blond de voir la timidité de cet être disparaître pendant l'ébat, le poussant à agir avec audace.
- Satoshi..., grogna sensuellement le jeune homme en fermant les yeux sous le plaisir ressentit d'être de nouveau en lui, laissant sa tête tourner sur le côté.
- C'est chaud..., gémit l'autre dans le même état.
- De toute façon, après si longtemps j'aurais fini par venir... Nous pouvons faire duré ça un peu plus longtemps...
- Nh... Encore un peu... Aah... Juste un peu... Aahn...
- Kgn !
Leurs mouvements reprirent tel qu'ils s'étaient arrêtés. Ils adoraient s'aimer, ils adoraient le montrer de la sorte et repoussait toujours la fin pour rester uni plus longtemps. Dix faibles minutes étaient à chaque fois leur maximum et c'était toujours trop court pour eux. Lorsqu'ils sentaient la fin arrivé, ils arrivaient toujours à se le faire comprendre. Yoshiki se retirait et ils s'embrassaient jusqu'à ce que la tension redescende un peu. L'astuce, bien qu'utile, divisait le temps de chaque reprise par deux mais au moins ils restaient plus longtemps dans leur monde.
Avec douceur, le blond prit son amant dans ses bras pour rouler sur le côté et reprendre le dessus. Ils s'embrassèrent de nouveau dans la foulé, avalant les bruits de l'autre. Ils approchaient de la fin encore une fois, s'échangeant un regard langoureux.
En attrapant le dessous de la cuisse du brun, Yoshiki lui cogna le genoux dans la table.
- Ah !
- Désolé, tu t'es fais mal ?...
- Non, ça va... Uhnn...
- Satoshi... Ngh...
- Yoshikiii... Mnhaah... !
La voix aiguë sous lui l'étourdit plus que la brûlure de l'orgasme naissant. Ils s'embrassèrent à nouveau, essayant de ralentir pour faire durer la chose. Ils bougèrent tendrement, se caressant avec toute la douceur du monde.
C'était peine perdu, cependant. La pression se fit de plus en plus rude et leur donnèrent des sueurs froides. Leurs mouvements devinrent raides quelques instants avant qu'ils ne se resserrèrent l'un contre l'autre en convulsant sous la délivrance, poussant un dernier râle de plaisir intense.
Ils soupirèrent de soulagement, déposant de chaste et doux baisers sur leurs épaules, leur nuque avant d'attaquer amoureusement leurs lèvres. Ils s'enlacèrent, humant tranquillement leur parfum, avant d'entendre une respiration qui n'était pas la leur. Satoshi ouvrit les yeux avant de les écarquiller sous le choque. Ses doigts se resserrèrent contre la chemise de Yoshiki qui se retourna directement avant de rougir intensément en plaquant son amant contre lui, essayant de les cacher.
- N-Naomi ?! Qu-Qu'est-ce que tu fais là ?! cria le blond d'une voix brisée par la gêne.
La pauvre jeune femme était tremblante dans l'entrée qui donnait pleine vue sur le salon. Ses mains étaient sur sa bouche et elle avait les larmes aux yeux. Elle était visiblement détruite de l'intérieur.
- Retourne-toi bon sang ! grogna Yoshiki en essayant de remettre correctement le pull de son compagnon mort de honte serrer contre lui en gardant ses bras autour de son cou.
La brune sursauta en tournant le dos au couple. Elle avait le coeur brisé et voulait s'enfuir mais une chose lui était restée depuis son séjour en enfer : son courage. Elle voulait tout savoir sur ses amis, et surtout, savoir comment elle avait pu louper une chose aussi grosse.
Lorsque les deux garçons furent rhabiller correctement, ils s'installèrent à table avec leur amie. Cette dernière les dévisageait en résistant à ses larmes. Bien sûr qu'elle aimait Satoshi, tout le monde l'avait deviné, et elle savait que rien ne serait possible. Cependant, le voir de ses propres yeux était une torture.
Un lourd silence emplit de gêne plomba l'air, donnant une ambiance palpable. Satoshi baissait honteusement les yeux, recroquevillé sur lui même et les main serrées contre ses genoux. Son colocataire n'était pas aussi physiquement renfermé mais était tout aussi gêné d'avoir été surprit dans une position aussi délicate.
- Depuis quand vous... êtes ensemble, tout les deux ? Osa demander Naomi d'une voix chevrotante.
- On... On est pas... On...
Les deux amants s'échangèrent un regard de détresse. Qui étaient-ils l'un pour l'autre ? Est-ce qu'ils s'aimaient comme ça ?
Ils détournèrent les yeux dans des endroits opposés, perturbé de la question fatidique soulevé après si longtemps.
- Mais..., commença tout bas Satoshi sans la regarder. Ça fait... quatre ans, sept mois et neuf jours....
Depuis qu'ils avaient survécu à Heavenly Host, le jeune homme avait compté chaque jour les éloignant du drame. C'était un réflexe chaque matin, il se sentait rassurer que la distance se creusait un peu plus à chaque fois. Par ce fait, chaque événement était automatiquement daté dans sa tête. Il comptais alors également les jours pour eux. Sa soeur lui demandait d'ailleurs souvent les dates exactes pour le rassuré que ce n'était pas une séquelle de traumatisme inutile. Ça l'apaisait.
- Depuis quand sommes-nous sorti de l'école, déjà ? demanda Naomi pour se donner un repère, toujours tremblante.
- Cinq ans et vingt-deux jours...
- En quatre mois et j'ai rien vu... Qu'elle idiote...
- Depuis quand et pourquoi t'es ici ? lança alors Yoshiki, rassurant le brun en pressant sa main sur sa cuisse sans même s'en rendre compte.
- ... J'ai appelé comme je le fais tout les soirs pour prendre de vos nouvelles..., commença-t-elle en essayant de ne pas voir le geste intime et douloureusement naturel. Mais Satoshi ne répondait pas alors j'ai eu peur que... Que Sachiko... Voir lui même s'était fait du mal... Et voilà que quand j'arrive vous ne m'entendez même pas, ne vous préoccupant que d'un simple coup contre un genoux...
Les amants rougirent plus encore, humilier qu'elle soit arrivé au moment le plus tendre qu'ils avaient pendant l'acte. Ils étaient à chaque fois terriblement doux à la fin, comme s'ils annihilaient la moindre violence qu'ils avaient connu avant.
- Sérieusement... Pourquoi vous faites ça ? demanda Naomi d'une voix chevrotante. Vous êtes amis, non ?... À moins que... Vous ne soyez devenu plus depuis...
Les deux garçons s'observèrent du coin de l'oeil, déglutissant lorsque leur regard se croisèrent. Ils frissonnèrent de rage, de colère, d'envie, de désespoir, de bonheur, de tristesse... Le désir de frapper le visage de l'autre avec le poing était aussi puissant que celui d'échanger un baiser humide.
Ils détournèrent les yeux en serrant la mâchoire, frustrer de ne pas savoir laquelle de ces deux choses ils voulaient faire en premier. Peut-être que, comme pour la première fois, ils pouvaient les faire en même temps.
Se rendant alors compte que sa main était toujours en place depuis tout à l'heure, Yoshiki la ramena sur ses jambes vivement. Les amants rougissaient du contact qu'ils n'avaient pas remarqué jusque là. Normalement, après l'amour ils s'enlaçaient doucement, s'embrassaient et se balançaient quelques piques amusantes. Ensuite ils auraient dû aller se laver ensemble, le blond aidant le brun dans la tâche gênante. Pour le remercier, Satoshi lui aurait alors préparer un thé ou servie le repas. Ils étaient encore débordant de tendresse et ne désirait que la laisser sortir et en profiter. Oui, ils adoraient s'aimer. Peut-être étaient-ils amoureux dans ce cas.
La jeune femme observa ses amis se réunir des yeux pour mieux se séparer avec impuissance. Elle comprit que eux même n'était sûr de rien et essaya de sécher ses larmes. Elle aimait Satoshi, c'était un fait, elle l'aimait d'un amour sincère et pure. Elle ne désirait donc que son bonheur, même si celui ci n'est pas avec elle. C'était dure, très dure, mais cela faisait assez longtemps qu'elle se voilait la face. Satoshi tournait déjà comme un satellite autour de Yoshiki, se laissant malmener par les remarque de se dernier sans réagir avec réelle conviction.
Quand elle y repensa, lorsqu'ils ont fait la cérémonie de Sachiko-à-jamais, Yuka et Kishinuma s'étaient parlé comme s'ils se connaissaient déjà. Curieuse de savoir pourquoi, elle posa la question, attirant des regards surprit sur elle. Son coeur se serra de nouveau. Elle avait partager sa classe avec le brun pendant tout le collège et ce ne fut qu'en deuxième année de lycée qu'elle découvrit la cadette de celui qu'elle aimait. Pourtant, Yoshiki la connaissait.
- Oh, eh bien... se remémora ce dernier.
Il plongea son regard dans celui de Satoshi qui cherchait lui aussi. La réaction faisait très couple. Naomi peinait à la voir.
- On s'est connu à notre première année de lycée, n'est-ce pas ? fit le blond, observant l'autre approuver. Oui, au court de l'année, on t'a demander en tant que déléguer de venir chez moi me botter le train pour revenir en cours !
- Et ça n'a pas été un grand succès, rit son colocataire. Je suis pourtant revenu tout les jours pendant une semaine, matin et soir.
- Tu m'as harcelé ! pouffa Yoshiki en croisant les bras. J'ai fini par accepter de sortir un matin et Yuka faisait un bout de chemin avec lui pour se rendre au collège.
- Après elle me demandait si tu faisais partie d'un gang en lien avec les Yakuza, rit Satoshi. Tu lui faisait peur dans un premier temps ! Mais à force de faire le chemin ensemble, on a fini par s'entendre !
- Depuis la première année vous êtes allez en cours ensemble ? se choqua Naomi.
Les garçons acquiescèrent en synchronisation avant de se lancer quelques piques amicales en se pinçant doucement les côtes. Naomi se rappela alors que Seiko lui avait fait remarquer que le duo arrivait toujours en même temps, elle avait même soulever l'hypothèse qu'ils vivaient sous le même toit. Ce fut là que son amie fougueuse découvrit son faible pour le brun, la jalousie s'échappant par tout les pores de sa peau la trahissait. Plus encore lorsque la défunte avait mentionné un quelconque couple pour plaisanter, Naomi s'était énervée brusquement. À l'époque, elle avait dit que ce genre de chose n'arriverait jamais, surtout que le blond tournait autour d'Ayumi.
Aujourd'hui elle se sentait stupide. Elle avait vu la tristesse de Satoshi lorsque Yoshiki partait rejoindre la jeune fille mais elle avait penser que c'était parce qu'il avait aussi des vues sur elle. Ayumi l'avait également remarqué et avait finit par se lasser de son copain, brisant son couple pour tenter sa chance avec le brun. Un jour, leur ancienne déléguée de classe avait raconté à Naomi que le jour ou elle allait se confesser, une autre était déjà là et Satoshi l'avait repoussé aussi bien que possible en disant avoir à faire : il devait manger dehors avec Yoshiki ce jour là.
- Comme la fois où nous sommes allé manger avec ta soeur après les cours, un vrai demeurer ! Dire que je pensais que tu n'avais aucun succès auprès de la gente féminine..., lança le blond vers l'autre garçon, un sourire crisper au coin de la bouche.
- Vous sortiez souvent ensemble ? se choqua la seule femme de la pièce.
- Eh bien, rougit alors le brun. J'avais promis à Yo-- Kishinuma que s'il venait en cours, alors le soir je lui payais quelque chose à manger ou à boire. Ma petite soeur à trouver l'idée intéressante et à un peu profité de la situation..., finit-il par rire avec impuissance.
Yoshiki sourit aux souvenirs évoqués. Leur amie quant à elle avait bien vu le virage à quatre-vingt-dix degré que Satoshi avait effectuer en parlant du musicien. Il allait naturellement l'appeler par son prénom. Naturellement. Encore.
Ça lui faisait mal de l'avouer mais les deux garçons étaient beau à voir, peut-être était-ce pour cela que c'était si douloureux. Tout deux partageaient de beaux souvenirs et se charriaient tendrement, veillant toujours à ne jamais aller trop loin.
En l'embêtant lors d'une réponse à la raillerie amicale de Satoshi, Yoshiki lui attrapa la mâchoire, la secouant doucement. La victime se dégagea en riant dans sa protestation peu convaincante, poussant son visage avec un bonheur démesuré brillant dans ses iris chocolat. Son colocataire lui attrapa le poignet et se stoppa brusquement, coupant son sourire en se tournant vers Naomi. Un peu plus et il aurait tirer son compagnon à lui pour lui embrasser la moindre parcelle de peau en riant.
Lui aussi fut forcé de constater que malgré tout il était plus tendre que de raison avec le coursier. Son côté sage et sa façon de jouer le rôle d'une femme au foyer l'agaçait au point de quitter régulièrement violemment l'appartement pour marcher. Cependant il finissait toujours par revenir, les nerfs calmés, il retrouvait alors un jeune homme effondré dans le salon, pleurant sur sa solitude.
Comment résister à ça ? Il n'était déjà pas à l'aise avec les larmes des femmes, alors avec les hommes... Plus encore avec Satoshi. Il pouvait lire toute la sincérité dont il avait besoin de ressentir dans ses yeux larmoyants. Peut-être que c'était pour ça qu'il donnait ses coups de gueules en menaçant de faire ses valises, pour voir que quelqu'un le retenait à ses côtés. Lorsque le brun s'accrochait à ses hanches, la tête plonger contre son ventre, ça le détendait, il se sentait précieux. Plus quand son colocataire lui disait de sa voix brisées par l'affliction qu'il avait besoin de lui, que sans sa présence il céderait à ses ténèbres. Comment pouvait-il réagir autrement qu'en l'embrassant et lui faisant tendrement l'amour ? De toute façon, il avait tout autant besoin de ce garçon qui avait réussi à lui foutre le nez dehors et à lui redonner goût à la vie.
Il repensa à mademoiselle Yui, souhaitant soudainement la remercier d'avoir envoyer Satoshi chez lui. La remercier de lui avoir permis de rencontrer ce qui serait visiblement son présent et son future. Oui, il appréciait le garçon autant qu'il le détestait. C'était quelque chose de bizarre en lui, une chose bizarre qu'il retrouvait chez le brun. Ces bizarreries combinées formaient une chose puissante et merveilleuse. Tout simplement, c'était l'amour. Il l'aimait.
- Oh merde...
Son soupir emplit de désespoir attira tout les regards sur lui. Ses amis s'inquiétèrent, craignant pour sa santé. Satoshi lui attrapa directement l'épaule en se rapprochant de son visage, observant ses yeux et prenant son poux à son poignet. C'était une véritable poule mouillé mais il réussi à toucher le blond en plein coeur par les sentiments brutes découlant de son regard.
- Yoshiki ! Tu fais un malaise ? Tu as des vertiges ? Des nausées ? Hey ! Répond-moi !
- La ferme ! Non ! le repoussa-t-il, rouge.
Naomi observa l'éconduit résister de toucher à nouveau son amant, s'inquiétant visiblement. Il ne remarqua même pas que le prénom de l'autre avait fureté entre ses lèvres. Elle échangea un regard avec le centre de l'attention et comprit alors qu'il avait trouvé les réponses à ses questions de coeur. Elle se sentit alors subitement de trop lorsque le blond attrapa la main de l'autre garçon pour apaiser ses craintes, plongeant ses prunelles dans les siennes.
- Bien, je... Je vais y aller... Comme prévu on se retrouve au bar demain pour voir Kishinuma jouer ?
- Ouai..., répondit simplement Satoshi en ne quittant pas Yoshiki du regard.
- À demain, fit également distraitement ce dernier.
Lorsque la jeune femme eut refermée la porte en partant. Le blond se pencha pour embrasser son partenaire. Une douce danse tendre et humide commença, les emportant au sol lentement. Le brun sursauta alors, serrant ses cuisses l'une contre l'autre, rougissant et se tortillant avec malaise.
- Ah oui ! réalisa soudainement Yoshiki. Attends, je vais t'aider..., fit-il en enlevant le pantalon de son amant qui attrapait la boîte de mouchoir.
En ouvrant alors son pull, Satoshi soupira, se rappelant de ça également. Il s'essuya le ventre, essayant également d'en retirer au maximum de son vêtement. Le doigt qui entra en lui, gesticulant, le fit se raidir. Une bouffer de chaleur monta malgré lui dans sa poitrine et il contrôla au mieux sa respiration. Le regard scrutateur et concentré de l'autre sur son intimité commença à lui peser et le stresse avait toujours tendance à lui donner une érection...
Le blond retira toute la semence et essuya proprement son compagnon, essayant d'oublier les quelques gémissements qui avaient passé les lèvres de ce dernier. Revenant à son idée initiale, il oublia le désir qui montait pour s'allonger sur le corps de nouveau à moitié nu de son colocataire troublé.
- Yoshiki...
- Satoshi... Tu ne penses pas que c'est aller un peu loin ?
Le brun réfléchit à ces mots, décortiquant la phrase avant de sursauter avec les larmes aux yeux. Il resserra avec force la tête blonde platine contre son torse, les membres tremblant.
- Non ne part pas... Je t'en pris...
- Oye ! Calme-toi ! Je ne vais nul part ! le rassura l'autre en lui caressant un bras. Tu me serres un peu trop fort !
- Pardon ! Je suis désolé, je--
- La ferme..., le coupa-t-il de ses lèvres, le faisant enfin taire avant de plonger son regard dans le sien. Je voulais dire : tu ne penses pas que c'est aller un peu loin entre de simple "amis" ?
Satoshi rougit plus qu'à l'accoutumé, rentrant sa tête dans ses épaules comme une tortue. Se doutant alors de quelque chose, le musicien écarquilla les yeux. En y repensant, c'était plutôt évident.
Les lèvres du dominant s'étirèrent doucement avant qu'il ne pince fortement les côtes de son amant. Ce dernier se raidit en criant de douleur et le frappa pour se venger, grognant que ça faisait mal. Ils démarrèrent alors un autre combat, se pinçant, se chatouillant, se mordant doucement. Le tout se berça de rires et d'exclamations douloureuse peu crédible pendant un petit moment. Ils arrêtèrent alors de rouler sur le sol pour se taquiner par des baisers et des suçons. S'avouant mutuellement la vraie nature de leurs sentiments.
- Depuis combien de temps ? demanda alors Yoshiki avec curiosité.
- Je ne sais même pas si ce que je ressens soit exactement ça... C'est bien la première fois..., avoua timidement Satoshi en osant à peine le regarder. Je ne sais même pas... Comment le reconnaître...
- Je peux te guider..., proposa le blond en attrapant sa main pour entrelacer leurs doigts lentement, jouant avec.
- Et comment ? Tu n'es pas dans ma tête !...
- Regarde-moi, simplement et penses-y autant que possible...
- Non... C'est gênant..., se cacha le brun derrière son bras libre.
- Satoshi... Regarde-moi.... Regarde-moi... Concentre-toi sur moi...
Les mots, comme un mantra, l'envoûtèrent et Satoshi leva les yeux, plongeant dans les billes bleu charrette. La lumière reflétant paradoxalement la pâleur de ces dernières le fit frissonner. Il s'abandonna à tout ce qu'il ressentait, ne pouvant plus s'empêcher d'observer son amant de tout son soûle.
Il n'était alors plus qu'un volcan d'émotion en éruption. un sourire amer et crispé était sur le coin de sa bouche tordue, les joues rouges et les larmes s'écoulant une à une. Ses yeux exprimaient un amour démesuré et laissait également les souvenirs de l'enfer s'entre-mêler. Tout ce qu'il ressentait était mélangé et il lui était impossible de discerner quoi que ce soit. La seule chose qui comptais était sa bouée de sauvetage au dessus de lui. Il avait tout fait pour rester fort mais il n'avait qu'une envie : sombrer.
Lâcher prise le soulagerait mais il savait qu'il n'en reviendrait pas. La dernière fois qu'il s'était taillé les veines, il avait faillit y rester. Si Yoshiki avait eu encore une minute de retard, il aurait partager un appartement avec sa lourde et amer solitude.
Brisé par les souvenirs qui se bousculait à lui en donner mal au crâne, Satoshi s'agrippa fermement à son colocataire, plongeant sa tête dans le creux de son cou. Le blond était stupéfait de la réaction de l'autre, ne s'attendant pas à un tel cataclysme dans le coeur et l'esprit du jeune homme. Il l'enlaça, d'abord doucement car il était encore secoué par le choque, puis il se reprit et pressa son amant contre lui avec toute sa force. Il pouvait même sentir les poumons du coursier se remplir, l'air entrer et sortir de sa bouche prononçant une symphonie bouleversante.
Satoshi laissa alors ses mots lui échapper, les articulant aussi bien qu'il le put. Il les répéta encore et encore, comme si les dires pouvaient le sortir du purgatoire qu'était devenu son âme. Comme si cela était un charme inversé.
Le brun finit par se taire. Se laissant bercer par le doux mouvement de bascule de son compagnon qui avait répondu à chacune de ses déclarations pour le rasséréner. Après un temps, Satoshi reprit enfin la parole, parlant tout bas tel un enfant le ferait après une grosse frayeur.
- On est ensemble ?...
- Oui, on est ensemble...
- Tu ne me quitteras pas ?...
- Non, je vais resté aussi longtemps que la vie me le permettra...
Ils se resserrèrent l'un sur l'autre, sentant un poids s'envoler. Ils avaient l'impression que rien ne pourrait leur arriver, même si Yoshie décidait de les maudire à jamais. Ils se sentaient au dessus de tout ainsi.
- Yoshiki...
- Satoshi...
- Yoshiki..., répéta le brun un peu plus gaiement.
- Satoshi..., continua l'autre avec un sourire amusé.
- Yo-shi-ki.
- Sa-to-shi.
- Yoshi-- Hahaha !
Les lèvres de son homme lui chatouillant le dessous du menton le coupa dans un rire apaisant. Ils se sourirent alors tendrement.
- J'ai faim, déclara soudainement Yoshiki en ricanant.
- Ce n'est pas très sexy, tu sais ? pouffa son amant.
- Le curry va finir par être froid et il a l'air délicieux.
- Décidément, il n'y a qu'avec la nourriture que je te fais sortir de ta coquille, sourit Satoshi avec amusement, lui pinçant la joue.
- Ahow ! Hey ça fait mal, abrutit..., souffla l'autre en lui embrassant amoureusement la sienne.
Ils se relevèrent et Satoshi se rhabilla avant de mettre la table avec son colocataire. Ils mangèrent ensemble devant une émission, puis restèrent simplement dans les bras l'un de l'autre, regardant la télé. Satoshi remarqua alors que le blond s'était endormit et sourit tendrement. Il lui embrassa doucement la joue avant de prendre son portable. Il envoya alors quelque mot à son amie qui devait avoir terriblement mal en ce moment. Il ne voulait pas briser une amitié, surtout avec la femme qui lui avait ouvert les yeux et permit d'être fort quand il pensait perdre pied à Heavenly Host.
» Merci pour tout Naomi. Si tu as faim à ta pause déjeuné de demain, passe prendre un peu de curry, j'en ai garder pour toi et fait une boîte repas. C'est la panda que tu as laissé ici la dernière fois. «
Il l'envoya, satisfait. Le jeune femme allait s'en remettre, il le savait. Et puis leur vie ne font que commencer, ils avaient tout le temps pour se reconstruire.
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Ohayo, minna !
Après avoir regarde un let's play de corpse party,
J'ai eu une vision yaoi~
Non, je ne l'ai pas vu dès le début~
-siffle innocemment-
J'espère que ce One shot guimauve et découlant de miel vous aura plu !
J'espère que ce One shot guimauve et découlant de miel vous aura plu !
Je vais en préparer un autre sur du RiRen !
J'ai une idée avec bien sur un lemon UwU
Entre ces deux là c'est toujours hot pour moi, Fufufu~
Le chapitre 30 de l'école de magie n'avance pas...
Gomen asai xD
Mais j'espère pouvoir vous donner du contenu suffisant x)
Mais j'espère pouvoir vous donner du contenu suffisant x)
Sur ce,
Sayonara ! =D
Bonus : /Clic/
Traduction : << Si Tetsuya Kakihara est un doubleur Yaoi, est-ce que ça veut dire que Morishige est une star du porno ? >>
Visiteur, Posté le vendredi 25 septembre 2015 11:24
ok je suis a la rue, car je ne la vois que maintenant mais j'ais adoré ;)